R comme Réemployer

Réemployer, réutiliser, réparer. À l’heure où tout est fait pour faciliter l’achat d’un produit neuf, le réemploi n’est pas toujours la solution la plus simple. Pourtant, il existe des solutions et comme souvent dans la démarche zéro déchet, cela demande un peu d’anticipation.

Privilégiez les achats de seconde main

Que ce soit pour des questions d’économies ou de véritable acte militant, l’achat de seconde main existe depuis longtemps, mais il a le vent en poupe depuis une dizaine années.

Le marché de l’occasion

Les lieux physiques pour acheter d’occasion

Il existe de nombreuses solutions pour acheter d’occasion. Depuis plusieurs années, les vide-greniers sont très prisés. Les particuliers adorent passer leurs dimanches à glaner des objets d’occasion. Pour d’autres, c’est sur leur stand qu’ils passent leur journée pour essayer de vider bien plus que leur grenier, ils veulent dé-sen-com-brer. Plus de 50 000 vide-greniers ont lieu chaque année en France. Face à cet engouement, sont arrivés les vide-dressing ou encore les vide-garage. On trouve même des vide-greniers permanents maintenant !

Emmaüs fait figure d’exception dans le marché de l’occasion puisque au-delà de proposer des objets d’occasion, la structure a un véritable objectif social et solidaire. Vous pouvez acheter d’occasion auprès des compagnons d’Emmaüs 22, rue du moulin à papier (Légué) à Saint-Brieuc ou rue Docteur Rahuel. C’est également le cas d’Artex qui via la structure des Nouelles, en plus de gérer la collecte des textiles, a ouvert deux boutiques à Saint-Brieuc : la Boîte à Fringues, rue Chaptal et Fripes & Co, 14 rue de la Préfecture (derrière la cathédrale), une nouvelle boutique qui propose des pièces vintage.

De nouvelles structures voient le jour également. C’est le cas des Recycleries (aussi appelées Ressourceries) : sur le territoire, vous pouvez découvrir la Recyclerie Seconde Nature, située à Binic-Etables sur Mer, qui a ouvert ses portes le 08 mai 2021. Il existe également une ressourcerie à Lamballe, Ressourc’Eco.

Même si ces structures rivalisent d’ingéniosité pour écouler les stocks (surtout des vêtements), il faut garder en tête que tout ce qui se retrouve sur le marché de l’occasion a été produit à un moment donné. Acheter d’occasion ne doit pas être une manière de se dédouaner d’un achat, la méthode BISOU peut servir même pour un achat de seconde main.

L’explosion de la vente en ligne

Boosté par des plateformes en ligne telles que Leboncoin ou plus récemment Vinted, le marché de l’occasion en ligne est en plein essor. Et même des grandes marques se lancent aussi dans la seconde main. C’est un marché devenu extrêmement lucratif qui peut tendre de nombreux pièges. En effet, si le fait d’acheter d’occasion est louable, il n’en reste pas moins que ce n’est pas un circuit fermé. Comme pour le recyclage pour lequel il faut quasi systématiquement réinjecter de la matière, pour alimenter le marché de l’occasion, il faut des vêtements neufs. Or, le secteur de l’habillement est très polluant et la qualité des vêtements produits par la fast fashion rend de plus en plus difficile leur fin de vie.

Et la réparation, on y pense ?

Augmenter la durée de vie des appareils

Réparer est un pilier de cette étape du réemploi et de la réduction des déchets. Les réparateurs d’appareil électroménagers ont petit à petit disparus à mesure que les industriels ont réussi à proposer des appareils tellement bon marché et souvent irréparables. De ce constat est né le concept d’obsolescence programmée porté notamment par le collectif HOP.

Heureusement, il est encore possible de trouver des réparateurs et des marques qui jouent le jeu. Vous pouvez retrouver un annuaire des Répar’acteurs bretons sur leur site près de chez vous ou encore un café de la réparation comme celui proposé par le Kikafekoi.

Certaines réparations sont vraiment très accessibles et des sites proposent même des tutos pour réparer vous-même comme la plateforme https://www.commentreparer.com/.

On trouve même des lieux pour réparer son vélo comme l’atelier de Vélo Utile à Saint Brieuc.

Garder ses vêtements plus longtemps

La réparation n’est pas réservée à l’électroménager, les vêtements sont aussi concernés et méritent souvent d’être reprisés, raccommodés et les boutons recousus. C’est accessible à toutes et tous. Pour des travaux de transformation pour réajuster, recouper ou moderniser un vêtement, vous pouvez faire appel à une couturière ou une retoucheuse professionnelle près de chez vous.

Le visiblemending (« le racommodage visible ») est à la mode, profitez-en pour vous lancer !

Upcycling*, ou l’art de faire mieux

Contrairement au downcycling ou décyclage, qui est le processus qui consiste par exemple à transformer les bouteilles plastiques en fibres textiles. Le surcyclage est le terme qui désigne le fait d’utiliser des matériaux en fin de vie pour créer de nouveaux produits en apportant une valeur ajoutée : « upcycling is the new recyclage« .

Cette méthode a de multiples avantages :

  • économies d’énergie et de matière première
  • moins de gaspillage
  • réduction de la production de déchets
  • création d’objets uniques

*Surcyclage

Ressources :

Articles blog :

Le marché de l’occasion en ligne : de plus en plus attractif

Acheter ses vêtements d’occasion sur Internet : une fausse bonne idée ?

Tri et recyclage : la qualité des vêtements se détériore

Upcycling

Visible Mending, la réparation contre l’obsolescence programmée

La seconde main ne sauvera pas la planète

Avant de vous séparer de quelque chose, faites comme Cleant, tentez la transformation !
Crédit Image ©BE pour Conquetedelwaste

Upcycling

A vos aiguilles !

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